LE CAVAGE
(La récolte)
Nous cavons (récoltons) nos truffes noires tuber mélanosporum dans nos truffières sauvages et plantations de chênes verts sur le plateau de Clansayes et ses alentours de fin novembre à début mars.
Les ronds de sorcières (appellation provençale, les disques de végétations brûlées) nous indiquent que le chêne qui présente ces caractéristiques et favorables au développement des truffes et par conséquent que nous allons sûrement en trouver à cet arbre plus qu’un autre. Les Trufficulteurs les plus aguerris s’orientent ainsi également grâce aux petites mouches qui sortent de terre à peine visible au petit soleil du matin qui donnent de fortes indications sur la présence de truffes, mais notre principal allié est notre chien (où devrais-je dire notre chienne pour être plus précis ! ).
Celle-ci s’acclimate à son terrain de jeu et nous guide à travers la truffière grâce à son odorat vers les truffes noires arrivées à maturation. L’odorat des cochons ferait l’affaire si leurs 100 kg n’étaient pas de la partie. Une fois la truffe détectée, notre chienne va se mettre en objectif de creuser pour la déterrer. Le but du trufficulteur est de dresser son chien afin qu’il s’arrête avant de ne mettre un coup de griffe sur la truffe qui l’endommagerait ou même la broierait en petits morceaux. Une fois la truffe visible nous nous saisissons d’un objet spécial pour la déterrer qui sera pour notre cas un fouget (barre métallique avec un côté en pointe et une petite pioche de l’autre) même si dans d’autres région les trufficulteurs peuvent utiliser des petites pioches ou autres, le fouget reste l’outil le plus adéquat pour déterrer ce diamant noir si précieux.
Une fois sorties de terre, on récompense le toutou et les truffes seront ensuite brossées, sélectionnées et lavées pour une partie d’entre elles. les truffes sont prêtes à la consommation et vendues fraiches ou mises en conserve.